Des aides maternelles pour les jeunes mamans

Des aides maternelles à domicile pour accompagner le retour à domicile des mamans et de leurs nourrissons. Cette prestation est remboursée par les assurances maladies complémentaires.

Nous reproduisons ici un article de 24 Heures, signé par Madeleine Schürch et publié le 21 novembre  2016.

Une aide à domicile pour jeunes mères

Economie familiale. C’est une nouvelle formation dont les premières diplômées entrent dans le foyer des mamans qui viennent d’accoucher

Sur le grand canapé du salon, la petite fille née il y a quinze jours dort à poings fermés, lovée dans un grand coussin édredon. Sa maman papote entre deux tétées avec Delphine Dardier, une jeune femme venue prodiguer des conseils à domicile.

C’est une aide maternelle qui vient de terminer une nouvelle formation lancée il y a un peu plus d’une année par le Centre d’enseignement des métiers de l’économie familiale (CEMEF) – Agrilogie, à Morges, et l’Association Esprit sage-femme (ESF). Les parents du nourrisson, un jeune couple domicilié à Saint-Cergue, sont ses premiers clients.

«J’ai moi-même accouché d’un petit garçon l’an dernier et j’ai eu le baby-blues. Je me sentais seule, après l’arrivée plus tôt que prévu de ma petite crevette. Ma sage-femme m’a conseillé de suivre des cours d’aide-maternelle et cela m’a si bien réussi que j’ai décidé de suivre toute la formation», explique Delphine Dardier. Le 23 novembre prochain, à l’Arcade Esprit de famille de Grens, elle recevra son diplôme avec les huit autres personnes de cette première volée d’aides maternelles.

Transmettre des savoirs

Un rôle qui vient en complément de la sage-femme, appelée à suivre le nouveau-né à domicile pendant huit semaines au minimum. «L’aide maternelle, qui vient à la demande et sur la base d’un programme établi avec la famille, a plutôt un rôle de transmission des savoir-faire en matière d’économie familiale et de santé. Car aujourd’hui, avec les familles éclatées, les femmes qui travaillent, les parents souvent éloignés, plus de la moitié des jeunes mères éprouvent des difficultés dans les tâches journalières», explique Claire Ajoubair, sage-femme hors milieu hospitalier. Elle a suivi la maman de Saint-Cergue sur tout son parcours, de la grossesse à l’accouchement, du retour à la maison à la collaboration avec l’aide maternelle.

Cette jeune mère, Delphine Vintiadis, qui travaille dans une maison d’édition, a pourtant un air très épanoui. «Aller en maison de naissance nous a permis de vivre grossesse et accouchement tout naturellement, en couple. On m’a proposé l’aide maternelle lors de mes cours à la naissance et ses conseils sont une assurance complémentaire pour que tout se passe bien», explique la maman.

L’aide maternelle peut ainsi montrer comment nouer un châle pour porter le bébé, comment le masser pour éviter colique et constipation, mais aussi bannir les tisanes qui coupent le lait maternel, aider à faire un trousseau, donner des conseils en hygiène, en ménage, comment allaiter une fois de retour au travail ou établir un budget en fonction de l’agrandissement de la famille. Elle peut aussi donner des coups de main, les premiers jours, pour garder le bébé lors de la douche de maman ou aider à faire le repas.

Du bon sens

Autant de trucs et de conseils qui reposent à la fois sur la modernité, la tradition et le bon sens, avec une philosophie indéniable favorisant les gestes simples et un environnement sain pour l’enfant. Ainsi, une aide maternelle conseillera la jeune mère sur les produits de lessive ou de vaisselle les moins nocifs ou comment placer le lit de l’enfant pour l’éloigner des ondes du wi-fi.

«Dans le futur, nous espérons accompagner aussi les femmes qui sortent de l’hôpital, qui ont encore plus besoin de suivi que celles qui ont fait leur parcours en maison de naissance», note la sage-femme.

 

Contact et infos supplémentaires : 
Mme Evelyne Moreillon Delachaux, 022 362 03 72