Congé paternité de 10 jours : lancement de la campagne pour la votation du 27 septembre

Hier le 7 juin, c’était la Fête des Pères… Encore peu répandue, cette journée a été l’occasion de lancer la campagne de votation nationale sur le congé paternité !

Après une fructueuse récolte de signatures pour l’initiative « Pour un congé paternité raisonnable » qui proposait 20 jours de congé pour les pères en 2017, celle-ci a été retirée au profit du contre-projet proposé par le Parlement à savoir 10 jours de congé paternité qui sera soumis au vote populaire le 27 septembre prochain.

Pro Familia Vaud dit OUI à l’introduction de ce congé paternité car dans le contexte actuel, il n’est plus possible d’attendre ! S’il fallait encore le démontrer, le semi-confinement lié au Covid-19, a mis en évidence combien le rôle des mères ET des pères a été primordial durant ces semaines en famille à la maison.

Nous reproduisons ici le communiqué de Travail.Suisse paru le 8 juin :

La crise du coronavirus a clairement montré le rôle central joué par la famille. Le 27 septembre, ce sera l’occasion d’investir dans l’avenir des familles en disant oui au congé paternité. Un nouveau sondage représentatif montre que 71 % des électeurs sont favorables au congé paternité et seulement 16 % s’y opposent. Le 7 juin, jour de la Fête des Pères, Travail.Suisse lance la campagne avec une large coalition non partisane.

Un sondage représentatif réalisé par l’Institut Link montre que 71 % des électeurs et électrices sont favorables à un congé paternité de deux semaines. “Le taux d’approbation élevé montre que c’est le bon moment d’adopter un congé paternité. C’est un investissement pour les familles et cela offre aux PME une position plus équitable”, déclare Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse et de l’association « Le congé paternité maintenant ! ». “Avec un congé paternité de 2 semaines, le Parlement a décidé d’un compromis pragmatique typiquement suisse”.

Pour les mères
Après l’accouchement, les mères ont absolument besoin de temps pour se rétablir. Il y a quelques années encore, cela se passait à l’hôpital. Avec l’introduction du forfait par cas, cette période a été massivement limitée. Aujourd’hui, les mères doivent se rétablir à la maison et pour cela, elles ont besoin de soutien, que ce soit pour s’occuper des frères et sœurs du nouveau-né, faire les courses ou pour les tâches ménagères. Il est grand temps de donner aux pères le temps dont ils ont besoin pour ce soutien.

Pour les pères
Les pères ont aujourd’hui une conception différente et plus moderne de leur rôle qu’il y a quelques années. Il est clair pour eux qu’ils prennent soin de leurs bébés, les réconfortent ou changent leurs couches – même la nuit. En disant oui au congé paternité, on leur donne le temps nécessaire pour s’investir au quotidien dès le début. Le congé paternité profite à tous les pères. “Cela donne aux employés la sécurité d’avoir un congé paternité – quel que soit leur employeur”, déclare A. Wüthrich.

Pour les familles
La crise du coronavirus l’a montré : dans une situation de crise, la famille joue un rôle encore plus central. Aujourd’hui, la famille est une tâche réalisée en partenariat. Le congé paternité contribue à un bon départ dans la vie familiale, favorise l’égalité entre les femmes et les hommes et constitue ainsi le fondement d’une société capable de résister aux crises.

Pour les PME
La Suisse est un pays de PME. Et deux semaines de congé paternité sont une solution pour les PME. Le contre-projet du Parlement permet aussi aux petites et moyennes entreprises d’introduire un congé paternité. Ainsi, elles peuvent offrir à leurs collaborateurs de meilleures conditions de travail, car “toutes les PME ne peuvent pas se permettre un congé paternité. Ainsi cette solution légale élimine cet avantage concurrentiel injustifié des grandes entreprises – cela crée des conditions équitables pour tous “, selon Wüthrich.

Le 27 septembre, en disant oui au congé paternité, la Suisse a l’occasion unique d’investir dans l’avenir des familles et donc dans l’avenir de la Suisse.